
Il ne fait pas encore ces nuits ? Chaque soir, c’est la même mascarade, il ne veut pas s’endormir ! Vous rêvez de retrouver le sommeil ? Alors, lisez cet article sur le sommeil de l’enfant de 0 à 6 ans😉
Le sommeil de l’enfant de 0 à 6 ans évolue en fonction de sa maturation cérébrale et neurologique. Les cycles de son sommeil doivent être respectés à la lettre en fonction de ces besoins pour lui permettre de bien grandir. Votre enfant vit ses nuits ! Et, quand son sommeil est agité, le vôtre aussi. Parfois, on ne sait plus quoi faire de ces troubles du sommeil qui empêche tout le monde de dormir. Prenez de bonnes habitudes au plus tôt pour favoriser de belles nuits de sommeil.
Le sommeil de l’enfant de 0 à 6 ans
« Certains spécialistes du sommeil estiment que la qualité de gros ou petits dormeurs repose à 30 % sur des données génétiques » (Marcel RUFO)
Le cycle du sommeil de l’enfant
Les cycles du sommeil évoluent selon l’âge de votre enfant. Notons qu’un cycle est composé du temps d’endormissement et de plusieurs phases de sommeil : lent léger, lent profond et paradoxal. La durée du cycle de sommeil a une durée variable en fonction du développement de l’enfant.
Les phases de sommeil de l’enfant
Le sommeil lent léger est une phase où l’enfant peut se réveiller facilement.
Le sommeil lent profond est une période où l’enfant « dort comme un bébé ». Les bruits ne le réveillent pas et son corps se régénère. C’est une phase de récupération durant laquelle l’activité de son cerveau diminue.
Le sommeil paradoxal ou « agité » est la période où le cerveau de l’enfant est aussi actif qu’en journée. Par conséquent, vous pourrez l’observer en train de rêver. Il bouge ses yeux fermés rapidement et peut même parler distinctement.
Les cycles de sommeil de l’enfant en fonction de son âge

Pour un nourrisson, un cycle de sommeil dure 50 minutes. Ainsi, il comprend 3 phases : son temps d’endormissement puis un sommeil paradoxal et un sommeil lent.
À partir de 6 mois, votre enfant prend peu à peu le rythme de sommeil d’un adulte. De surcroît, ses phases d’endormissement deviennent de plus en plus longues : de 15 minutes à 1 heure.
Pour un enfant de 2 ans, le cycle de sommeil se prolonge jusqu’à 70 minutes pour laisser place à une phase de sommeil lent profond supplémentaire à la fin du cycle.
À partir de 5-6 ans, chaque cycle a une durée de 90 à 120 minutes, ce qui est identique à celui de l’adulte. En effet, les étapes du cycle sont segmentées en 6 phases : l’endormissement, le sommeil lent très léger, le sommeil lent léger, le sommeil lent profond, le sommeil lent très profond et le sommeil paradoxal.
Les besoins en sommeil sont propres à chaque enfant. Le confort du lit, les évènements dans sa journée et l’hérédité vont influencer la qualité de son sommeil. En respectant les cycles de son sommeil, vous réunissez toutes les conditions pour favoriser son développement cognitif, physique et psychique.
Sommeil de l’enfant : dort-il assez ?
Le sommeil du nourrisson
Un nouveau-né dort approximativement 20 heures par jour. Quand il dort, votre bébé produit l’hormone de croissance, ce qui favorise grandement sa maturation cérébrale et développe son corps. L’important pour un nourrisson est de respecter la quantité de sommeil dont il a besoin sur une journée. Progressivement, vous amenez votre enfant à distinguer le jour de la nuit et vous espacez les biberons ou tétées. Vers 2-3 mois, votre enfant va commencer à « faire ses nuits ». Votre bébé peut dormir entre 5 et 8 heures par nuit.
Vers 6 mois, le sommeil de votre bébé est plus séquencé. Les siestes font leur apparition : une le matin, une en début d’après-midi et une en fin d’après-midi. Votre enfant dort entre 13 h et 15 h par jour.
Vers 9 à 12 mois, la dernière sieste tend à disparaître. Les siestes représentent 4 heures de sommeil dans sa journée. Petit à petit, son temps de sommeil diminue et la sieste du matin peut être supprimée entre 15 et 18 mois.
Le sommeil de l’enfant en bas âge
Lorsque votre enfant à 1 an, sa phase d’endormissement est plus difficile, car il commence à développer des relations sociales. Il a donc envie de continuer à interagir avec son entourage.
À partir de 2 ans, les perturbations nocturnes sont courantes. Votre enfant peut être malade, perdre son doudou ou avoir besoin de câlins tout simplement. Il dort de 10 à 13 heures et son cycle de sommeil s’allonge. Certains enfants ne vont plus vouloir faire de siestes quand d’autres ne peuvent pas s’en passer.
Particulièrement réparatrice, maintenir une sieste de 2 heures est un besoin fondamental et recommandé à cet âge. C’est à cette période que l’on voit également le caractère héréditaire d’un lève-tôt ou d’un couche-tard.
L’important, c’est la qualité de sommeil sur la semaine pour un enfant en bas âge.
À partir de 3 ans, votre enfant entre à l’école et son rythme se normalise avec le rythme scolaire. La sieste est proposée. Le besoin de sommeil de votre enfant est de 9 à 11 heures de sommeil. N’hésitez pas à maintenir la sieste tant que l’enfant en a besoin. Les phases de sommeil profond deviennent plus nombreuses en début de nuit à cet âge. C’est aussi le début des troubles du sommeil tels que les terreurs nocturnes, les épisodes de somnambulisme, les cauchemars…
À 6 ans, votre enfant adopte le même rythme de sommeil qu’un adulte. Son temps d’endormissement peut être plus long et les troubles du sommeil peuvent revenir. Pas de panique, la majorité des troubles du sommeil sont bénins et surviennent par période.
Les troubles du sommeil de l’enfant

Les troubles du sommeil ou parasomnies sont descomportements survenant pendant le sommeil : de l’agitation physique, verbale ou encore sensorielle. Que ce soit pour s’endormir ou pour se rendormir, la survenue de ces troubles doit être prise au sérieux pour que votre enfant puisse dormir plus sereinement.
« 24 % des parents déclarent que leur enfant souffre au moins d’un trouble du sommeil : 7 % de cauchemars récurrents, 6 % de ronflements, respiration par la bouche, 5 % de troubles du rythme du sommeil ».
Enquête INSV/mgen 2022
Mon enfant à des difficultés d’endormissement
« Les enfants mettent en moyenne 30 minutes pour s’endormir »
Enquête INSV/mgen 2022
Depuis quelque temps, votre enfant traîne des pieds pour aller se coucher. « Maman, je veux un verre d’eau ! », « Papa, j’ai envie de faire pipi », « Maman, y’a un monstre dans ma chambre ! »…
Votre enfant refuse de se coucher
Vers l’âge de 2 ans, il y a cette fameuse phase d’opposition. Votre enfant s’affirme et peut aussi vouloir tester les limites au moment du coucher. Gardez votre calme et soyez ferme sur les limites que vous posez tout en le laissant s’exprimer. Le jeu est le plus souvent une stratégie gagnante pour amener l’enfant à dépasser son affront : faire l’avion avant d’aller dormir ou choisir le livre que vous allez lire par exemple.
Votre enfant a peur
Plus l’enfant avance en âge, plus il a peur de se séparer de vous et de se retrouver seul. Surgissent alors tous types de peurs : peur du noir, peur du loup, des vampires, des monstres sous le lit, d’une sorcière dans le placard, etc. Son angoisse est liée à sa solitude.
Votre enfant a besoin d’être réconforté et accompagné au moment du coucher notamment lorsqu’il fait des cauchemars récurrents ou qu’il pleure dès que vous partez de sa chambre. Vous êtes le garant de sa sécurité et de sa sérénité avant qu’il ne s’endorme. Pour favoriser son endormissement, vous devez lui apprendre que le sommeil est une étape positive dans sa journée.
Votre enfant ne se couche pas à la bonne heure
Du fait de votre train de vie, le cycle de sommeil de votre enfant peut ne pas être respecté. Couché trop tôt ou trop tard, il n’arrive plus à s’endormir.
Un enfant couché trop tôt peut s’ennuyer dans son lit et si cela est répété, il peut craindre ce moment. Il peut être bon de reculer le moment du coucher pour apaiser ce moment. Vous pourrez favoriser une activité calme (coloriage, lecture, musique douce) dans sa chambre pour apporter la quiétude dont il a besoin.
Les rythmes du sommeil
Certains enfants se balancent au moment de l’endormissement. Très fréquentes dans les premiers mois de vie (60 % des nourrissons de 9 mois se bercent dans leur lit en chantonnant), ce mouvement de balancement de la tête et du corps peut perdurer. Si cela persiste, vous pouvez faire en sorte que l’enfant ne passe pas trop de temps dans la phase d’endormissement et le coucher un peu plus tard.
Mon enfant se réveille la nuit

« 1 enfant sur 2 se réveille la nuit ; les enfants de 3 ans se réveillent davantage la nuit ».
Enquête INSV/mgen 2022
Au début de sa vie, le nourrisson se réveille toutes les 2 heures pour ses besoins physiologiques. Quand il grandit et notamment vers l’âge de 3 ans, son réveil nocturne est lié le plus souvent à sa dimension psychologique.
Les terreurs nocturnes
La terreur nocturne est l’expression d’une forte anxiété. Assez déconcertante, l’enfant reste endormi et hurle dans son sommeil et ne se réveille pas. Elle dure entre 1 minute et 20 minutes et se manifeste durant la 1ère partie de la nuit durant le sommeil lent profond. Le lendemain, il ne se souvient de rien. En effet, le plus souvent épisodiques entre 4 et 8 ans, les terreurs nocturnes ne sont pas graves, mais nécessite toujours une explication et une réassurance.
Les cauchemars
Les cauchemars sont les plus connus des troubles du sommeil et se déroulent durant le sommeil paradoxal en seconde partie de nuit. D’ailleurs, ils sont fréquents à partir de 3 ans, stade où l’enfant vit dans son imaginaire et où sa maturation émotionnelle se développe. L’enfant pousse des hurlements et se réveille. Il a besoin d’être rassuré et de raconter son cauchemar pour pouvoir se rendormir. Une veilleuse ou une lumière dans le couloir avec sa porte légèrement ouverte peut aider votre enfant pendant quelque temps.
L’énurésie
L’énurésie ou « pipi au lit » intervient après l’âge de 5 ans lorsque le contrôle des sphincters est acquis. En outre, 49 % des enfants de 3 et 4 ans font pipi au lit. C’est pourquoi selon la fréquence et la régularité, il est possible de demander l’avis de son pédiatre ou de son médecin traitant pour calmer l’anxiété de votre enfant.
Des saines habitudes de sommeil
Il y a les gros dormeurs, les petits dormeurs… sensibiliser et éduquer votre enfant à s’endormir seul lui apportera une bonne qualité de sommeil à l’âge adulte.
Apprendre à son enfant à s’endormir seul

Pour éviter les difficultés d’endormissement, il est important d’apprendre à son enfant à s’endormir seul. Le moment du coucher doit être un moment agréable et ritualisé qui l’amène à s’endormir sans crainte.
L’heure de l’endormissement, de son réveil et de la durée de sommeil est propre à chaque enfant. Ce qui est important, c’est de respecter son rythme de sommeil et de ne pas le réveiller lorsqu’il s’endort. Vous risquez d’engendrer des troubles de sommeil.
Pour qu’il puisse gérer lui-même ses moments de repos, vous pouvez choisir un matelas au sol avec une veilleuse à portée de main et une gourde.
Ainsi, le coucher est un moment de calme et de bienveillance. Instaurer un rituel du coucher est la meilleure façon d’aborder le sommeil avec une attitude positive.
Le rituel du coucher pour un sommeil de qualité
L’Étude menée par INSV et la MGEN sur le sommeil des Français a mis en évidence 5 activités majeures avant d’aller dormir : « se brosser les dents (49 %), jouer (42 %), lire, écouter une histoire (42 %), faire des câlins (48 %), manger (40 %), discuter (32 %) »
Le rituel du soir est un moment plaisant pour l’enfant. C’est un temps d’intimité avec le parent qui apporte l’apaisement nécessaire à son endormissement. L’adulte berce, porte, caresse le dos du nourrisson ou lit une histoire dans une atmosphère de légère pénombre.
Voici quelques idées supplémentaires pour l’aider à se relaxer avant de s’endormir :
- Pratiquer un massage (efficace jusqu’à 4 ou 5 ans)
- Lire une histoire relaxante
- Faire du peau à peau ou un câlin
- Vaporiser des huiles essentielles telles que la lavande dans sa chambre
- Chanter une berceuse avec des paroles apaisantes
- Mettre une veilleuse à bruit blanc pour apaiser bébé
La qualité de sommeil de votre enfant est essentielle pour profiter pleinement de vos journées. Adopter de bonnes habitudes dès le départ, c’est faciliter son endormissement et éviter des troubles du sommeil répétitifs. L’éducation positive peut vous aider dans les appréhensions et les peurs de votre enfant. Une écoute bienveillante et rassurante permet de répondre paisiblement à ses besoins pour qu’il puisse grandir en toute tranquillité.
Source :
Enquête INSV/mgen 2022 sur le sommeil des Français : le sommeil des enfants de 6 mois à 10 ans et de leur parent.
Élever son enfant – Pr Marcel Rufo – Hachette pratique –

Moi, c’est Laura 😊 ! La trentaine, deux enfants en bas âge et un compagnon qui est à mes côtés depuis plus de 15 ans.
Adepte de la Slow Life et de la Psychologie Positive, j’ai décidé de créer le blog « OptiMoms » pour faire renaître l’optimisme profondément ancré chez les mamans et les aider à ralentir.
Accompagnée de mon paresseux, je véhicule des conseils positifs pour se délivrer d’une vie à 100 à l’heure. Alors, prêt, feu …. Ralentissez !”